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Napoléon & Empire

François Pascal Simon Gérard (1770-1837)

Chevalier de la Légion d'Honneur

Prononciation:

François Pascal Simon Gérard (1770-1837), Chevalier de la Légion d'Honneur

François Pascal Simon Gérard naît à Rome le 4 mai 1770, d'un père intendant du cardinal de Bernis et d'une mère italienne.

Il est admis à douze ans à la Pension du Roi à Paris, puis étudie dans l'atelier d'Augustin Pajou et rejoint deux ans plus tard celui de Jacques-Louis David.

Ses débuts en pleine Révolution sont difficiles : il échoue au concours pour le prix de Rome en 1789, retourne en Italie l'année suivante à la mort de son père, puis rentre en France en 1791 pour éviter d'être inscrit sur la liste des émigrés. David lui vient en aide en le faisant nommer en 1793 juré au Tribunal révolutionnaire, fonction qu'il exerce le moins possible.

C'est ensuite son ami le miniaturiste Jean-Baptiste Isabey qui se montre généreux en lui commandant deux tableaux : un "Bélisaire" en 1795 et son portrait en pied l'année suivante. Ces deux commandes lui permettent d'exécuter en 1797 son "Psyché et l'Amour", qui connaît un certain succès.

Enfin, en 1799, son portrait de Maria-Letizia Bonaparte, "Madame Mère", voit son talent reconnu. De fait, il devient sous l'Empire le portraitiste de la cour : Joséphine, Joseph Bonaparte, Joachim et Caroline Murat, Madame de Visconti, Madame Tallien, la comtesse Régnault, Madame Récamier, Hortense de Beauharnais, Talleyrand, Corvisart, Marie-Louise et le roi de Rome Le Roi de Rome, par F. Gérard, et bien entendu plusieurs tableaux représentant l'Empereur, dont le plus célèbre est un portrait de 1808.

Son talent est récompensé par la remise de la Légion d'Honneur par Napoléon Ier en personne, le 22 octobre 1808 lors du Salon du Louvre Napoléon décore des peintres en présence de l'impératrice Joséphine, d'Hortense de Beauharnais et de Louis Bonaparte, par A.J. Gros.

Ses talents de portraitiste ne lui font pas dédaigner pour autant les tableaux d'histoire, comme en témoigne sa "Bataille d'AusterlitzLa bataille d'Austerlitz, par F. Gérard de 1810, remarquablement traitée dans le style néo-classique.

Le charme de ses manières et de sa conversation explique que son salon soit aussi bien fréquenté que son atelier ; il est alors à son apogée artistique et mondaine.

La Restauration le voit exécuter en 1817 une "Entrée d'Henri IV à Paris" en l'honneur des Bourbons, qui connaît également un grand succès.

Comblé d'honneurs (promu officier de la Légion d'Honneur, créé baron en 1819, nommé premier peintre du roi) et de fonctions (membre de l'Institut, attaché au Louvre Palais du Louvre à Paris, député de Bayeux) il assiste impuissant au déclin de son art et à la montée du romantisme.

Il meurt le 11 janvier 1837 dans sa maison parisienne de la rue de la Municipalité, et est inhumé au cimetière du Montparnasse (1ère division) Tombe de François Pascal Simon Gérard.

"François Pascal Simon Gérard à l'âge de 54 ans" par Sir Thomas Lawrence (Bristol 1769 - Londres 1830).

"François Pascal Simon Gérard à l'âge de 54 ans" par Sir Thomas Lawrence (Bristol 1769 - Londres 1830).

Adresse

6, Rue Bonaparte. Paris VIème arrondissement 6 Rue Bonaparte

C'est ici que réside Gérard de 1813 à 1833.

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"François Pascal Simon Gérard" par Antoine-Jean Gros (Paris 1771 - Meudon 1835).