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Napoléon & Empire

Georges Cadoudal (1771-1804)

Prononciation:

Blason de Georges Cadoudal (1771-1804)

Georges Cadoudal naît à Kerléano, en Bretagne, le 1er janvier 1771. Fils d'un meunier, il se fait remarquer de ses maîtres par son intelligence, suit des études au collège de Vannes et devient clerc de procureur en 1790.

En 1793, il participe aux insurrections vendéennes au sein de l'Armée catholique et royale de Jean-Nicolas Stofflet. Devenu le chef des chouans de Bretagne, il doit se réfugier dans sa famille après le désastre de Savenay qui voit la destruction de l'armée vendéenne. Arrêté en juin 1794, il s'évade et participe à la désastreuse tentative de débarquement des émigrés à Quiberon en juin 1795.

Contraint à la paix en 1796, il tente un nouveau soulèvement en 1799, cette fois en tant que généralissime des troupes de l'Ouest, grade que lui a conféré le comte d'Artois. Le coup d'état du 18 brumaire entraîne l'échec de l'insurrection alors qu'il est maître d'une grande partie du Morbihan et le conduit à demander la paix en février 1800. Après l'avoir négociée avec le général Guillaume Brune, il rencontre Napoléon Bonaparte à Paris, refuse le grade de général de division que le Premier Consul lui propose et se réfugie en Angleterre.

L'accueil qu'il y reçoit ne lui fait pas regretter son choix. Il est décoré de l'ordre de Saint-Louis et nommé lieutenant-général. Cependant, dès juin 1800, il revient clandestinement en Bretagne pour tenter de réorganiser la chouannerie. Après l'attentat de la rue Saint-Nicaise, perpetré par des hommes qu'il a envoyés à Paris, il doit à nouveau fuir et se réfugie à Jersey puis près de Londres.

Débarqué clandestinement à Biville-sur-Mer, en Normandie, le 21 août 1803, Cadoudal s'installe secrètement à Paris pour y fomenter, avec le soutien des généraux Jean-Charles Pichegru et Jean Victor Marie Moreau, un nouveau complot contre le Premier Consul. La conspiration est découverte en février 1804.

Cadoudal reste introuvable pendant un mois, malgré la mobilisation de toutes les forces de police, et le placardage dans Paris de son signalement : Brigand extrêmement ventru, d'une corpulence énorme, la tête très remarquable par son extraordinaire grosseur, le nez écrasé et comme coupé dans le bout, le cou très court, le poignet fort et gros, les jambes et les cuisses peu longues, marche en se balançant et les bras tendus. Il est finalement arrêté le 9 mars, jugé en mai, condamné le 10 juin et guillotiné le 25.

Entre-temps, une mauvaise interprétation de propos tenus lors de son interrogatoire a provoqué l'arrestation et l'exécution du duc d'Enghien, traité comme un membre du complot.

Georges Cadoudal repose dans un mausolée à Auray [An Alre] en Morbihan.

"Georges Cadoudal" par Amable Paul Coutan (Paris 1792 - Paris 1837).

"Georges Cadoudal" par Amable Paul Coutan (Paris 1792 - Paris 1837).

Sa famille sera anoblie par Louis XVIII.

Georges Cadoudal niera toujours toute responsabilité dans l'attentat de la rue Saint-Nicaise, arguant que son but était la capture et non la mort de Napoléon Bonaparte.

Après la proclamation de l'Empire, il aura cette formule : Nous avons fait plus que nous voulions ; nous voulions faire un roi, nous faisons un Empereur !

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"Georges Cadoudal". Gravure du XIXème siècle.
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"Georges Cadoudal". Gravure du XIXème siècle.