Prononciation :
Né à Rouen
Sa vogue est immédiate. En 1797, il ne s'y joue pas moins de trois opéras-comique de sa composition : La Famille suisse, L'Heureuse nouvelle, Le Pari, ce qui ne l'empêche pas de chercher à parfaire son métier auprès de Luigi Cherubini. L'année suivante, nouveaux triomphes avec La Dot de Suzette puis Zoraïme et Zulnare. Suivent en 1800 Le Calife de Bagdad puis en 1803 Ma Tante Aurore. Sa production instrumentale, déjà peu abondante (quelques pièces et concertos pour piano et pour harpe) se tarit désormais à peu près complètement.
Boieldieu est alors engagé par le tsar Alexandre Ier comme compositeur de la cour et séjourne à Saint-Petersbourg de 1804 à 1811. Une dizaine d'oeuvres de qualité s'y ajoutent à son catalogue, parmi lesquelles Les Voitures versées et Rien de trop.
De retour à Paris, il obtient à nouveau les faveurs du public avec Jean de Paris (1812) puis Le Nouveau seigneur du village (1813).
Les changements politiques n'entament pas son crédit. Il succède à Etienne Méhul comme professeur de composition au conservatoire de Paris en 1817. Sa carrière culmine en 1825 avec la création de son chef d'oeuvre, La Dame blanche (livret d'Eugène Scribe d'après Walter Scott), qui se maintient de longues années au répertoire en France et en Allemagne et qui constitue un sommet de l'opéra-comique français comme du romantisme féérique des années 1820, dont Carl-Maria von Weber est un autre illustre représentant.
La musique de Boieldieu, simple et expressive, fait alors de lui le champion du goût français face aux extravagances rossiniennes.
Il connaît son premier échec avec les Deux nuits, ouvrage dans lequel il cherche à varier son style. Richard Wagner en fera d'ailleurs l'éloge et s'en inspirera dans une page de Lohengrin. Boieldieu se retire alors à la campagne pour se soigner. Il est en effet atteint de laryngite tuberculeuse, affection qui lui fait peu à peu perdre l'usage de la parole.
Ses dernières années sont assombries par la faillite de l'Opéra de Paris et la révolution de Juillet, qui provoquent sa ruine. Pour éviter la misère à cette gloire nationale, le gouvernement d'Adolphe Thiers lui accorde une pension de 6 000 francs.
Il meurt le 8 octobre 1834 à Varennes-Jarcy en Seine-et-Oise. La France lui fait des obséques nationales aux Invalides. Son coeur est conservé au cimetière monumental de Rouen
"François-Adrien Boieldieu" par Louis Léopold Boilly (La Bassée 1761 - Paris 1845).
Son fils Adrien Boieldieu fut également compositeur.
Franc-maçonnerie : Boieldieu est initié à la logeLes Arts et l'Amitiédu Grand Orient de France à Paris. Il est ensuite membre de la loge
La Palestineet membre d'honneur de la loge
Les Amis réunis.
Place du Gaillardbois à Rouen, une statue de bronze honore la mémoire du compositeur natif de la cité